Écrire, ....il faut juste trouver du temps....il a pourtant beaucoup de choses à dire de la vie d'ici !
Dans la série la vie n'est pas un long fleuve tranquille, dernier délire de l'éducation nationale en date : faire passer l'option arts plastiques de Pétronille qui dure une demie heure grd maximum à Ho Chi Minh, au Vietnam...ah la bonne blague ! et pour couronner le tout, la semaine d'avant les épreuves du bac, moment où elle se doit à priori de réviser. Ou comment éviter les 20h d'avion aller retour, avec escale, les frais d'avion, d'hôtel, etc...pour une petite demie heure d'entretien.
Je rappelle qu'elle passe déjà son Bac à Delhi ( à 3h30 de vol de la maison et qu'il faut y rester une semaine pour boucler ttes les épreuves). Bref !
la solution ? et bien il n'y en a pas ! si ce n'est abandonner l'idée de pouvoir gagner qq points voir jouer la mention...zut ! encore un plan "confort-sécurité" mis à l'eau. Un de ses professeurs l'a élégamment félicité pour ses capacités d'adaptation....moi,je remonte les bretelles, il faut garder le cap et toujours aller à l'essentiel.
Hier visite du plus grand slum de l'Inde. Une ville dans la ville, un bidon ville énorme où tout y est regroupé : artisanat ( cuir, poterie, boulangerie, métallurgie, couture, teinture....,) commerces, soins médicaux, hôpital, recyclage...les gens y vivent et y travaillent dans des conditions très difficiles avec tjrs très peu d'espace. Il n'est surtout pas conseillé de s'y rendre en solo, il faut donc passer par une asso qui nous propose un guide officiel : une partie des frais est ensuite reversée ; c'est une manière de se faire accepter dans le "gang". Très belles scènes de vie le matin tôt, croisons des visages qui en disent long, Quelques "Hi" s'échangent. À mon grand désespoir, il est interdit de faire des photos, pas de voyeurisme nous explique t-on. Le guide me demande où j'habite, j'ose à peine lui répondre. Il nous explique la dureté de la vie d'ici et nous dit qu'il ne faut pas pleurer sur le dos des gens d'ici, ils sont heureux nous dit il. Je lui explique que je rêvais depuis plusieurs mois de venir ici, il me répond que les dieux sont avec moi et qu'il faut que je les remercie. Croisons des hommes brosse à dent dans la bouche, il est 9 heures du matin, quelques enfants derrières les portes entrebâillées. Il y fait déjà chaud, tout est très organisé, presque une fourmilière avec moins de bestioles (enfin, en apparence !) Les ruelles sont étroites et sales. L'eau y croupit souvent. Les cours d'eau sont des déchetteries. Les odeurs vont avec. Le circuit est déjà tout tracé....dommage. Nous n'arriverons pas à vraiment voir les gens travailler, notre visite organisée par notre prof d'hgéo est trop courte, je regrette un peu. Nos collégiens restent respectueux du lieu et des gens; le guide en fait la remarque et marque la différence avec le dernier groupe d'américains qu'il a croisé qq jours auparavant. Les Français dans ce pays sont incroyablement bien accueillis, quelle chance pour nous. Passage obligé dans une boutique d'objets en cuir. Rien de franchement emballant. Nos élèves retrouvent leurs repères, je suis un peu triste, on nous annonce que la visite touche presque à sa fin.
Il faut que je trouve le moyen d'y retourner, aller revoir les potiers malaxant des tonnes de terre avec les pieds et les mains le dos courbé. Revoir les mains tourner, parvenir à ramener qq pots cuits séchés à même le sol contre quelques roupies. Et pourquoi pas faire un jour des commandes ?
Parfois on croit enfin arriver à ce que l'on veut et puis non, pas vraiment encore... il faut laisser du temps au temps, surtout ici.
oui j'avoue l'avoir prise à la dérobée celle-ci
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