mardi, août 30

Avant-dernier jour au pays des merveillles.
Il ne  reste plus qu'aujourd'hui pour écouler nos derniers dirhams et  dégotter peut être encore quelques petites merveilles en parcourant le souk et repassant dans nos boutiques préférées où les marchands nous reconnaissent bien maintenant et nous demandent si nous ne sommes toujours pas Marrachis.
Le riad dans lequel nous logeons semble être un peu comme notre maison de vacances à chacun de nos passages, c'est vraiment charmant.
Septième ballade Marocaine de notre vie, nous y prenons vraiment goût.
Notre périple nous a mené cette fois ci dans la partie nord du pays que nous ne connaissions que très peu...une partie du rif avec Chefchouen la bleue, puis le Moyen Atlas avec Fès la grande, Volubilis la magnifique , et enfin Marakech l'incontournable.





dimanche, août 28

Les petits gâteaux au miel d'ici nous font penser aux chignons de pétronille.
Il fait tellement chaud que nous attachons nos cheveux au dessus de la nuque.
La température excède les quarante degrés; et c'est tout naturellement que nous atteignons les cinq ablutions quotidiennes que dicte la religion d'ici.
Les hommes installent des cartons sur les trottoirs pour faire leur prière quand ils sont trop loin d'une mosquée.
C'est la lune qui décidera de la fin du ramadan...encore quelques jours à tenir pour eux.









L'artisanat règne ici en maître et c'est avec beaucoup de respect que nous observons ces gestes ancestraux qui se transmettent inlassablement de génération en génération. 
Les outils utilisés sont les mêmes qu'il y a plusieurs siècles, les techniques, les motifs et les formes n'ont pas changé. les musées nous le montrent bien.



jeudi, août 25

La femme Jebliya, qui ne se tatoue pas à l'inverse du reste des femmes des campagnes, est encore habillée à la mode ancestrale. 
Elle porte trois pièces de vêtement qui l'identifie : 

• le Chechiya, large chapeau tressé de feuilles de palmiers nains. quatre épais cordons de laine maintiennent ses bords. on le décore de gros pompons de laine marine et parfois de plus petits multicolores.

• la Kurziya, large ceinture de laine par sa couleur et son dessin permet de marquer son appartenance à un groupe tribal. Elle mesure plus de cinq mètres de long.

• le Mendil, le tablier noué devant qui recouvre la ceinture. il est tissé de raies rouges et blanches mais leur nombre, leur largeur et l'alternance de couleurs dessinent d'autres sous ensembles de tribus qu'aujourd'hui on ne distingue pas aussi clairement que par le passé.

les guêtres jusqu'au genou, sont un peu moins utilisées qu'avant.






mercredi, août 24

dépaysement

Nous partons...
Alors que les vacanciers rentrent, c'est le moment où nous aimons tant prendre nos vacances.
Nous nous trouvons à peut être deux mille cinq cent kilomètres de la maison.
Au fil de notre voyage, je vais m'amuser à poster quelques unes de mes photos prises à la volée de mes journées d'été...mes préférées. 

mais où sommes nous ?




jeudi, août 11

...parce qu'ici, je vois plus clair...

texte envoyé par papa de je ne sais où...

Loin des vieux livres de grammaire, écoutez comment un beau soir,
 ma mère m'enseigna les mystères...

Du verbe être et du verbe avoir, parmi mes meilleurs auxiliaires, il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère, 
on pouvait les croire jumeaux, tant leur histoire est singulière.
 Mais ces deux frères étaient rivaux. Ce qu'Avoir aurait voulu être, Être voulait toujours l'avoir. À ne vouloir ni dieu ni maître,
 le verbe Être s'est fait avoir. Son frère Avoir était en banqu
et faisait un grand numéro, alors qu'Être, toujours en manque, offrait beaucoup dans son ego.
 Pendant qu'Être apprenait à lire et faisait ses humanités, 
de son côté sans rien lui dire, Avoir apprenait à compter et il amassait des fortunes en avoirs, en liquidités, pendant qu'Être, un peu dans la lune
, s'était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire. Lorsqu'il se montrait généreux, Être en revanche, et c'est notoire,
 est bien souvent présomptueux.
 Avoir voyage en classe Affaires, il met tous ses titres à l'abri, alors qu'Être est plus débonnaire,
 il ne gardera rien pour lui.
  Sa richesse est tout intérieure, 
ce sont les choses de l'esprit. Le verbe Être est tout en pudeur, et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères pour parvenir à un accord, entre verbes ça peut se faire, ils conjuguèrent leurs efforts. Et pour ne pas perdre la face au milieu des mots rassemblés, ils se sont répartis les tâches pour enfin se réconcilier.
 Le verbe Avoir a besoin d'Être parce qu'être, c'est exister. Le verbe Être a besoin d'avoirs pour enrichir ses bons côtés. Et de palabres interminables en arguties alambiquées, nos deux frères inséparables ont pu être et avoir été.


illustration b. allemagna